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Prothèse totale de genou

QU’EST-CE QUE C’EST ?

La prothèse totale de genou est une intervention chirurgicale qui a pour but de remplacer les surfaces articulaires du genou (fémur et tibia, parfois rotule) par un implant chirurgical ou prothèse.
Les causes de l’atteinte articulaire sont les plus souvent l’arthrose, plus rarement un rhumatisme articulaire, une fracture ou une rupture ligamentaire ancienne…
L’évolution en l’absence de traitement est la persistance ou l’aggravation des douleurs. Lorsque le traitement médical n’est plus efficace, une chirurgie avec pose d’une prothèse totale de genou est possible.

AVANT LE TRAITEMENT

Un bilan radiographique complet est réalisé permettant de confirmer le diagnostic et de prévoir la chirurgie.
Un bilan dentaire est également prescrit afin de rechercher une infection qui devra être traitée avant l’intervention pour éviter toute contamination.
Un bilan urinaire n’est prescrit que s’il existe des signes d’infection urinaire.
Un bilan cardiologique est demandé si vous avez plus de 65 ans ou si vous présentez des facteurs de risques cardiovasculaires.

QUEL TRAITEMENT ?

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale (ou locorégionale).
Une cicatrice est réalisée à la face antérieure du genou de taille adaptée selon les cas. Les surfaces articulaires sont recoupées (fémur, tibia et parfois rotule) à l’aide d’une instrumentation chirurgicale spécialement développée pour votre prothèse de genou.
La prothèse peut être fixée dans l’os par impaction (prothèse sans ciment) ou avec du ciment (prothèse cimentée) au libre choix de votre chirurgien.
A la fin de l’intervention un cathéter est laissé permettant d’injecter pendant 2 jours un produit contre la douleur. Ce cathéter est enlevé le surlendemain de l’intervention.

APRÈS L’INTERVENTION

Le lever et l’appui sur le membre sont autorisés le jour même de l’intervention sauf avis contraire du chirurgien. Il est important de mobiliser le genou d’emblée. Le kinésithérapeute de la clinique passe le jour même de l’intervention pour vous aider à vous lever et à marcher.
Afin d’éviter les phlébites,  un traitement anticoagulant est prescrit pendant 14 jours. Des bas de contention peuvent être utilisés également.
Après quelques jours d’hospitalisation (2 à 4 jours), votre chirurgien autorisera votre sortie le plus souvent à domicile.
Vous serez revu(e) en consultation avec des radiographies 15 jours après votre sortie de la clinique. La rééducation doit être poursuivie impérativement avec un kinésithérapeute ou en centre de rééducation.
La marche est protégée par des béquilles pendant environ 3 à 4 semaines, après cela vous pourrez reprendre la conduite et une activité professionnelle. Ces délais sont variables et sont donnés à titre indicatif et seront confirmées lors de la consultation avec votre chirurgien.

LES RÉSULTATS ATTENDUS

Les meilleurs résultats sont observés après un délai d’au moins 4 à  6 mois. L’amélioration peut se poursuivre pendant les deux années postopératoires. Le résultat attendu est une marche sans canne indolore pour un périmètre de marche de 5km. La flexion optimale à atteindre est de 120° mais peut nettement varier selon les cas et la flexion préopératoire. La conduite automobile est reprise après 3 semaines. Les activités professionnelles sont généralement reprises après 2 à 3 mois (très variable en fonction de la profession et des cas). Les activités  physiques sont autorisées après plusieurs mois. Elles dépendent du niveau physique du patient et sont à valider avec votre chirurgien. La durée de vie d’une prothèse totale de genou est actuellement de 15 ans minimum en l’absence de complication.

COMPLICATIONS

Les plus fréquentes

La phlébite peut survenir en dépit du traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire.

L’hématome : comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle tout seul, il peut exceptionnellement nécessiter un drainage chirurgical.

La raideur du genou : la cicatrisation des tissus dans le genou peut créer d’adhérences qui vont limiter la flexion. C’est pourquoi il est indispensable de bien mobiliser son genou et de réaliser son auto-rééducation plusieurs fois par jour.

 

Plus rarement

L’algodystrophie : phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris, elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.

L’infection : est une complication rare mais grave. Elle peut survenir même très longtemps après la chirurgie et peut provenir d’une infection à distance du genou, comme une infection dentaire ou urinaire. Une infection sur la prothèse peut conduire à une nouvelle chirurgie avec un changement partiel ou total de la prothèse. Il faudra donc surveiller attentivement, traiter les infections toute votre vie et prendre bien soin de votre peau en évitant toute plaie qui constituerait une porte d’entrée pour les bactéries. Il est INTERDIT de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.